Le plus vieux livre du monde, lu dans Will Schwalbe, « Le parfum de ces livres que nous avons aimés »

Le « Sutra du diamant » est à ce jour le plus vieux ouvrage imprimé connu. Ce rouleau de papier de 5 mètres est composé de 7 feuilles de papier et réalisé par le procédé dit de xylographie en 868 après J.C. 

« Bouddha a composé le Sutra du diamant coupeur, qui traite de l’impermanence, près de cinq cents ans avant notre ère; Au XXIe siècle, on en a découvert une copie dans l’ouest de la Chine. Cette estampe imprimée en 868 grâce à une matrice de bois est le plus ancien livre du monde: elle précède de quelque six cents ans la bible de Gutenberg.Les soixante-dix versets sur la vacuité ont été rédigés aux environs de 200. Leur auteur, Nagarjuna, est né en Inde du Sud dans la caste supérieure des brahmanes et s’est converti au bouddhisme.

Ni maman ni moi  – même après notre lecture – n’avions les références nécessaires pour interpréter cet ouvrage. Maman m’a d’ailleurs fait remarquer que plus elle avançait en âge, plus elle réalisait combien ses connaissances étaient limitées. Elle avait pourtant souligné un passage des Soixante-dix versets sur la vacuité:

La permanence n’est pas; l’impermanence n’est pas; le moi n’est pas; le non-moi (n’est pas); l’ordre n’est pas; le désordre n’est pas; le bonheur n’est pas, la souffrance n’est pas.

Ce passage m’a profondément marqué et j’y suis revenu sans cesse. Je n’étais pas très sûr de la signification mais ça me calmait. «  (p.43)

Le parfum de ces  livres que nous avons aimés,  Will Schwalbe (Belfond)

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